… je serai un escalier, reliant le haut au bas, car si je vous permets de grimper plus haut, le risque de chute n’est jamais bien loin. Un croche-pied et patatras… Et puis on peut toujours se cacher sous un escalier. Un certain goût pour la mauvaise blague.

 

… je suis à ma façon un AOC – Artiste aux Origines Chorégraphiques. Parce ce que ça sent bon le terroir et que ça dit bien d’où je viens, sans pour autant m’empêcher d’aller là où je veux. Un certain goût pour les racines.

 

… J’aurai aimé être les interstices entre les os, vides qui craquent s’ils se remplissent d’air. Ces endroits invisibles, là où ça entrechoque, là où ça frotte, là où ça respire, là où ça articule, là où ça musicalise, là où ça danse… Un certain goût pour l'ostéopathie.

 

… je serais, pourquoi pas, un « pianocktail », capable de re-convoquer l’ivresse que le théâtre des corps sait me procurer. Donner du goût à l’émotion et de la texture au sens. Ou serait-ce le contraire ? Un certain goût pour Boris Vian.

 

… je suis une balançoire, nostalgie d’enfance, sous un chêne. En souvenir de ces voyages ne menant nulle part, chatouillant l’oreille interne, provoquant le désir des grands espaces, des rêves et des airs. Un certain goût  pour le mouvement perpétuel.